Mais ce n’est pas tout. En plus des colonies, il y a aussi ce que l’on appelle les Avants Postes, colonies sauvages illégales, même au regard du droit israélien. Selon l’ONG La Paix Maintenant, 97 de ces colonies sauvages ont poussé depuis 1990. Officiellement, les autorités israéliennes n’ont jamais donné leur accord. Mais dans la réalité, l’armée à assuré la sécurité de ces colons, qui se considèrent comme des pionniers. L’eau, l’électricité, le ramassage des poubelles, les bus scolaires… Tous les services leur ont été assurés. Alors, parce qu’elles sont illégales aux yeux de la loi israélienne, certaines de ces colonies sauvages ont été évacuées. C’est le cas de celle d’Amona, en février 2017. Toutefois, la colonisation ne devrait pas pour autant s’arrêter là. D’abord, parce que l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche lui a donné un coup d’accélérateur. Le Président américain a en effet multiplié les signaux encourageants vers Israël, en désignant par exemple un ambassadeur tout acquis à la cause de la colonisation. Ensuite, parce que le Premier Ministre, Benjamin Netanyahu a besoin du soutien des colons et de la droite nationale religieuse israélienne pour se maintenir au pouvoir. À la tête de la coalition la plus à droite de l’histoire d’Israël, il essaie donc par tous les moyens de blanchir ces colonies illégales. En mars 2017, il valide même la création d’une nouvelle colonie dans la Vallée de Shilo. La première depuis 25 ans. Une décision qui suit la légalisation par les députés israéliens un mois plus tôt, de milliers de logements construits sur des terres privées palestiniennes, et l’extension régulière de colonies déjà existantes. Officiellement donc, Benjamin Netanyahu prétend toujours soutenir la solution à deux États. Mais les intérêts des colons étant placés au centre de l’action gouvernementale, cette solution semble plus éloignée que jamais. Et ce, malgré la volonté de Donald Trump, comme se fut le cas de tous ces prédécesseurs, de parvenir à un accord final entre les deux partis.
Il y a quelques mois, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le ministre marocain des Affaires étrangères, Nacer Bourita, saluaient un accord de normalisation qualifié d’historique, des relations entre l’Etat hébreu et le Maroc, aussitôt dénoncé par les Palestiniens. M. Netanyahu déclare alors : « J’ai toujours cru en cette paix qui se concrétise aujourd’hui devant nos yeux. Je veux remercier le président Trump d’avoir mené ces accords », dans une allocution télévisée coïncidant avec le début des fêtes juives de Hanouka. Cet accord signe une victoire pour l’ancien Président américain ayant réussi un nouveau coup diplomatique. Sous sa gouvernance, quatre pays arabes ont, en quelques mois, décidé de reconnaître l’État d’Israël. Il y avait tout d’abord eu les Émirats Arabes Unis, Barheïn, le Soudan et aujourd’hui donc le Maroc.
Comment s’est déroulée la colonisation israélienne ? Partie 1.