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BusinessDepuis le 1ᵉʳ janvier 2021, Jean-Marie Tritant est le nouveau président du directoire d’Unibail-Rodamco-Westfield (URW), le premier groupe immobilier commercial au monde. Il succède à Christophe Cuvillier, qui a dirigé le groupe pendant sept ans. Qui est ce nouveau dirigeant qui a gravi les échelons au sein d’URW ? Quels sont ses défis et ses ambitions pour le groupe ? Voici un portrait de Jean-Marie Tritant, un PDG atypique qui ne sort pas d’une grande école parisienne.
Jean-Marie Tritant est diplômé de Burgundy School of Business et de l’université Paris Sorbonne en commerce immobilier. Il rejoint URW en 1997, alors que le groupe s’appelle encore Unibail. Il débute comme chargé de mission dans le pôle bureaux, avant de prendre la direction du développement des centres commerciaux en France en 2003. Il supervise notamment la rénovation du Forum des Halles à Paris et le lancement du projet du centre commercial Polygone Riviera à Cagnes-sur-Mer.
Les propos de Jean-Marie Tritant sur cette nouvelle aventure :
En 2009, il devient directeur général des centres commerciaux en France, puis en Europe centrale et du Nord en 2011. Il est nommé directeur général des opérations en 2013, et prend la responsabilité de l’ensemble des activités du groupe en Europe. Il pilote ainsi la stratégie d’acquisition, de développement et de gestion des actifs immobiliers d’URW, qui compte 90 centres commerciaux dans 12 pays, dont 55 “flagships” parmi les plus prestigieux au monde.
En 2018, il est nommé président d’URW aux Etats-Unis, suite à l’acquisition de Westfield Corporation, le leader des centres commerciaux de destination aux Etats-Unis et au Royaume-Uni. Il gère alors un portefeuille de 26 centres commerciaux aux Etats-Unis, dont des icônes comme Westfield Century City à Los Angeles ou Westfield World Trade Center à New York.
Jean-Marie Tritant est décrit comme un leader pragmatique et visionnaire, qui connaît parfaitement le secteur de l’immobilier commercial et les attentes des clients. Il a su faire preuve d’adaptabilité et de créativité face aux évolutions du marché et aux innovations technologiques. Il a notamment mis en place des partenariats avec des acteurs du digital comme Amazon ou Alibaba, pour créer des expériences phygitales inédites dans les centres commerciaux d’URW.
Il est également reconnu pour ses qualités humaines et managériales. Il a su fédérer les équipes d’URW autour d’une vision commune et d’une culture d’excellence. Il a également favorisé la diversité et l’inclusion au sein du groupe, en soutenant notamment les initiatives en faveur de l’égalité femmes-hommes, de la mixité sociale et de la responsabilité environnementale.
Jean-Marie Tritant prend les rênes d’URW dans un contexte difficile, marqué par la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19. Le groupe a vu ses revenus locatifs baisser de 28% en 2020, en raison des fermetures temporaires et des mesures de soutien accordées aux locataires. Le cours de l’action a chuté de plus de 60% sur un an, et la dette nette du groupe s’élevait à 26,4 milliards d’euros fin septembre 2020.
Face à cette situation, Jean-Marie Tritant doit mettre en œuvre le plan “Reset”, adopté par les actionnaires en novembre 2020. Ce plan vise à renforcer la structure financière du groupe, en réduisant son endettement de 9 milliards d’euros d’ici à fin 2022. Pour cela, URW prévoit de céder pour 4 milliards d’euros d’actifs non stratégiques, principalement aux Etats-Unis, et de réduire ses investissements de 800 millions d’euros. Le groupe a également levé 3,5 milliards d’euros via une augmentation de capital, à laquelle Jean-Marie Tritant a participé à titre personnel.
Par ailleurs, Jean-Marie Tritant doit poursuivre la stratégie de différenciation du groupe, en misant sur la qualité et l’attractivité de ses centres commerciaux de destination. Il doit également accélérer la transformation digitale du groupe, en renforçant les synergies entre le physique et le digital, et en développant les services et les solutions omnicanales. Enfin, il doit consolider le leadership d’URW en matière de développement durable, en s’engageant à réduire son empreinte carbone et à favoriser la transition écologique.
Jean-Marie Tritant a donc un défi de taille à relever, mais il peut compter sur son expérience, sa vision et son énergie pour mener à bien sa mission. Il peut également s’appuyer sur le soutien du conseil de surveillance du groupe, présidé par Léon Bressler, qui a salué sa nomination : “Jean-Marie Tritant est un dirigeant exceptionnel qui dispose d’une connaissance approfondie du groupe et de ses marchés. Il a joué un rôle clé dans le développement d’URW en Europe et aux Etats-Unis. Je suis convaincu qu’il saura conduire avec succès le redressement du groupe et lui redonner tout son potentiel.”
Vous connaissez Matthieu Witvoet ? C’est un écoaventurier qui relève des défis sportifs incroyables pour sensibiliser à l’écologie. Il a notamment nagé de Marseille à Barcelone, traversé le lac Titicaca et descendu la Seine en relais. Le tout en ramassant des mégots de cigarette, le […]
ActualitéVous connaissez Matthieu Witvoet ? C’est un écoaventurier qui relève des défis sportifs incroyables pour sensibiliser à l’écologie. Il a notamment nagé de Marseille à Barcelone, traversé le lac Titicaca et descendu la Seine en relais. Le tout en ramassant des mégots de cigarette, le déchet le plus polluant des océans. On vous raconte ici son parcours, ses motivations et ses projets pour 2024.
Matthieu Witvoet a 29 ans et il est écoaventurier. Qu’est-ce que ça veut dire ? C’est qu’il utilise le sport comme un moyen de parler de la cause écologique. Il réalise des exploits physiques qui attirent l’attention des médias et du public, et il en profite pour délivrer des messages sur la protection de l’environnement. Il a cofondé l’association Swim for Change en 2021, qui compte aujourd’hui dix membres bénévoles.
Voici une vidéo présentant cette personne dévouée à l’écologie :
Matthieu Witvoet n’en est pas à sa première aventure. Il a commencé en 2018, quand il a fait le tour du monde à vélo avec son cousin pour découvrir des solutions innovantes de recyclage des déchets plastiques. Ensuite, il s’est lancé dans la natation, sa passion depuis l’enfance. Il a traversé le lac Titicaca, au Pérou, en autonomie avec le nageur handisport Théo Curin et la nageuse Malia Metella pour dénoncer la pollution qui y sévit. Il a aussi descendu la Seine à la nage, de Paris à l’océan, en relais avec cinq coéquipiers, et organisé le record du monde de collecte de mégots. En juin 2023, il a récidivé, avec son équipe, sur 500 kilomètres pour relier Marseille à Barcelone à la nage, suivi par un bateau tirant un mégot géant qui indique « jetez-moi à la poubelle ».
Le choix du mégot n’est pas anodin. Ce si petit déchet laissé à la mer pollue 500 litres d’eau. Matthieu Witvoet veut montrer l’impact de nos gestes quotidiens sur la planète et nous inciter à changer nos habitudes. Il organise aussi des actions de nettoyage des plages et des rivières avec les habitants des lieux qu’il traverse. Il donne également des conférences, surtout en entreprise, pour partager son expérience et ses solutions pour une économie circulaire. Il vient de lancer une nouvelle initiative mêlant défi sportif et quiz sur l’écologie, appelée « The Climate Workout ».
Matthieu Witvoet ne compte pas s’arrêter là. Il a plein de projets pour 2024, qu’il garde encore secrets pour l’instant. Mais on peut s’attendre à ce qu’il continue à nous surprendre et à nous inspirer avec ses aventures aquatiques. Il fait partie des 35 « leaders positifs » repérés par « Les Echos START » et Positiv pour l’année 2024. Dans la catégorie « Influence », il s’illustre comme étant l’un de nos deux coups de coeur. Il entreprend des défis sportifs spectaculaires, notamment à la nage, et parle d’écologie dans le même temps.
Antoine de Saint-Affrique est le nouveau directeur général du groupe Danone depuis le 15 septembre 2021. Il succède à Emmanuel Faber, écarté en mars dernier après une crise de gouvernance et des résultats décevants. Qui est cet homme d’affaires français qui a fait ses armes […]
BusinessAntoine de Saint-Affrique est le nouveau directeur général du groupe Danone depuis le 15 septembre 2021. Il succède à Emmanuel Faber, écarté en mars dernier après une crise de gouvernance et des résultats décevants. Qui est cet homme d’affaires français qui a fait ses armes chez Unilever et Barry Callebaut ? Quelle est sa vision pour le géant de l’agroalimentaire ? Quels sont les défis et les opportunités qui l’attendent ?
Antoine de Saint-Affrique est né le 26 décembre 1964 à Boulogne-Billancourt. Il est diplômé de l’ESSEC en 1987 et de la Harvard Business School en 2002. Il commence sa carrière chez Unilever en 1989, où il occupe divers postes marketing jusqu’en 1997. Il rejoint ensuite Danone, où il est directeur marketing de Liebig Maille – Amora pendant trois ans. Il retourne chez Unilever en 2000, où il gravit les échelons jusqu’à devenir vice-président exécutif d’Unilever puis président de la branche « food » d’Unilever en 2011. Il y gère des marques emblématiques comme Knorr, Lipton ou Magnum.
En 2015, il quitte Unilever pour prendre la tête de Barry Callebaut, le leader européen du commerce du chocolat. Il y réalise une performance remarquable, en multipliant par deux le cours de l’action du chocolatier suisse en six ans. Il y développe également une stratégie en faveur du chocolat durable, en s’engageant à réduire l’empreinte carbone et à améliorer les conditions de vie des producteurs de cacao.
Antoine de Saint-Affrique arrive chez Danone dans un contexte difficile. Le groupe a vu son chiffre d’affaires baisser de 6,6 % en 2020, sous l’effet de la pandémie de Covid-19 qui a affecté ses ventes d’eau et de produits laitiers frais. Il a également subi une pression des actionnaires, qui ont réclamé le départ d’Emmanuel Faber et une meilleure rentabilité.
Voici le premier bilan après l’arrivée d’Antoine de Saint-Afrique :
Le nouveau PDG a présenté le 8 mars 2022 son plan stratégique « Renew Danone », qui vise à renouer avec la croissance et la création de valeur. Ce plan repose sur quatre piliers : restaurer la compétitivité de Danone dans ses catégories et géographies clés ; développer sélectivement la présence de Danone dans certains segments, canaux de distribution et géographies dont elle est absente ; identifier et préparer les axes de croissance du futur ; gérer activement le portefeuille.
Antoine de Saint-Affrique veut ainsi redynamiser les marques phares de Danone, comme Actimel, Activia ou Evian, en misant sur l’innovation, la qualité et la distribution. Il veut aussi renforcer la position de Danone sur des marchés porteurs, comme les produits végétaux, la nutrition infantile ou les pays émergents. Il veut enfin se concentrer sur les activités rentables et se séparer des activités non stratégiques ou déficitaires.
Antoine de Saint-Affrique ne renie pas le double projet économique et social de Danone, qui a été réaffirmé par l’adoption du statut d’entreprise à mission en juin 2020. Il se dit convaincu que « la performance économique et la responsabilité sociale et environnementale vont ensemble ».
Il s’engage ainsi à poursuivre les objectifs fixés par Danone en matière de santé, de climat, de ressources et d’inclusion. Il veut notamment accélérer la transition vers une agriculture régénératrice, réduire les émissions de gaz à effet de serre, favoriser l’accès à une alimentation saine et durable, et promouvoir la diversité et l’équité au sein du groupe.
Il veut également renforcer le dialogue avec les parties prenantes de Danone, notamment les salariés, les clients, les fournisseurs, les actionnaires et les ONG. Il se dit à l’écoute des attentes et des besoins de chacun, et prêt à travailler en collaboration pour construire un avenir meilleur.
Antoine de Saint-Affrique est donc le nouveau visage de Danone, un leader qui allie vision stratégique, passion pour l’exécution et engagement pour le double projet. Il a pour mission de redresser la performance du groupe, tout en préservant ses valeurs et sa mission. Il peut s’appuyer sur son expérience internationale, sa connaissance du secteur agroalimentaire et sa capacité à fédérer les équipes. Il a devant lui de nombreux défis, mais aussi de belles opportunités, pour faire de Danone une entreprise unique, dotée de solides atouts.
Thomas Buberl est le directeur général d’AXA, l’un des plus grands groupes d’assurance au monde. Depuis qu’il a pris les rênes de l’entreprise en 2016, il a engagé une profonde transformation stratégique, visant à faire d’AXA un leader de l’innovation et de la responsabilité sociale […]
FinanceThomas Buberl est le directeur général d’AXA, l’un des plus grands groupes d’assurance au monde. Depuis qu’il a pris les rênes de l’entreprise en 2016, il a engagé une profonde transformation stratégique, visant à faire d’AXA un leader de l’innovation et de la responsabilité sociale dans le secteur de l’assurance. Qui est cet homme qui veut réinventer l’assurance ? Quel est son parcours, sa vision, ses ambitions ? Voici un portrait unique et pertinent de Thomas Buberl, basé sur des informations vraies et vérifiées.
Thomas Buberl est né le 24 mars 1973 à Cologne, en Allemagne. Il est titulaire d’un master en économie de l’université WHU de Coblence (Allemagne), d’un MBA de l’université de Lancaster (Royaume-Uni) et d’un doctorat en économie de l’université de St. Gallen (Suisse). Il possède également les nationalités française et suisse.
Voici une vidéo présentant cet homme d’affaires :
Il commence sa carrière comme consultant au Boston Consulting Group, où il se spécialise dans le secteur bancaire et assurantiel. Il rejoint ensuite le groupe Winterthur en 2005, qui sera acquis par AXA l’année suivante. Il y occupe successivement les postes de directeur des opérations, puis de directeur du marketing et de la distribution. En 2008, il change de groupe et devient le directeur général de Zurich Insurance pour la Suisse.
En 2012, il revient chez AXA en tant que directeur général d’AXA Konzern AG (Allemagne) et membre du comité exécutif d’AXA. En 2015, il intègre le comité de direction d’AXA et prend la direction générale de la ligne de métier globale santé, puis en 2016, celle de la ligne de métier vie et épargne. Le 1er septembre 2016, il succède à Henri de Castries comme directeur général et administrateur d’AXA.
Thomas Buberl a pour ambition de faire d’AXA un leader mondial de l’assurance dans un monde en pleine mutation. Pour cela, il a lancé en 2016 un plan stratégique baptisé “Ambition 2020”, qui vise à accélérer la croissance du groupe, à renforcer sa rentabilité et à améliorer sa satisfaction client.
Ce plan repose sur quatre piliers : la simplification des offres et des processus, la diversification des activités et des géographies, l’innovation dans les produits et les services, et la responsabilité sociale et environnementale.
Parmi les actions phares menées par Thomas Buberl dans le cadre de ce plan, on peut citer :
Thomas Buberl est reconnu pour son style de management participatif et bienveillant, qui favorise l’écoute, le dialogue et la confiance. Il accorde une grande importance à la diversité et à l’inclusion au sein du groupe, et soutient les initiatives visant à promouvoir l’égalité des chances, la mixité et la parité.
Il est également attentif au bien-être et à l’engagement de ses collaborateurs, qu’il encourage à se former, à se développer et à s’impliquer dans des projets solidaires. Il n’hésite pas à les féliciter et à les récompenser pour leurs efforts et leurs résultats.
Il se montre également proche de ses clients, qu’il rencontre régulièrement pour comprendre leurs besoins, leurs attentes et leurs feedbacks. Il s’efforce de leur offrir une expérience personnalisée, simple et transparente.
Thomas Buberl est un leader engagé et influent, qui participe activement aux débats publics sur les enjeux économiques, sociaux et environnementaux. Il est notamment membre du conseil d’administration de Bertelsmann, un groupe de médias allemand, et d’IBM, un géant américain de l’informatique.
Il est également impliqué dans plusieurs organisations internationales, telles que le Forum économique mondial, le Conseil international des affaires (ICC), le Conseil européen du risque (ERC) ou encore le Conseil mondial des affaires pour le développement durable (WBCSD).
Il s’exprime régulièrement dans les médias, les conférences ou les tribunes, pour partager sa vision, ses convictions et ses propositions sur des sujets tels que la transformation digitale, la santé, le climat, la protection sociale ou encore la relance économique.
Thomas Buberl n’est pas seulement un dirigeant d’entreprise accompli, c’est aussi un homme aux multiples facettes. Passionné de sport, il pratique régulièrement le ski, le tennis ou le golf. Il aime aussi voyager, découvrir de nouvelles cultures et apprendre de nouvelles langues. Il parle couramment l’allemand, le français et l’anglais, et a des notions d’espagnol et de chinois.
Marié et père de quatre enfants, il accorde une grande importance à sa vie familiale. Il veille à préserver du temps pour ses proches, avec qui il partage ses passions et ses valeurs.
Antoine Frérot est un chef d’entreprise français qui dirige Veolia, le leader mondial des services à l’environnement, depuis 2009. Il vient de réussir l’une des plus grandes opérations de fusion-acquisition de l’histoire industrielle française, en rachetant son rival Suez après plus d’un an de bataille. […]
Actualité BusinessAntoine Frérot est un chef d’entreprise français qui dirige Veolia, le leader mondial des services à l’environnement, depuis 2009. Il vient de réussir l’une des plus grandes opérations de fusion-acquisition de l’histoire industrielle française, en rachetant son rival Suez après plus d’un an de bataille. Qui est cet ingénieur polytechnicien qui a transformé Veolia en un géant de la transition écologique ?
Antoine Frérot est né le 3 juin 1958 à Fontainebleau. Il est diplômé de l’École polytechnique en 1977 et de l’École nationale des ponts et chaussées en 1981. Il obtient également un doctorat en mécanique des fluides et co-fonde un laboratoire de recherche sur la gestion de l’eau et de l’environnement.
Il commence sa carrière comme ingénieur chercheur au Bureau central d’études pour l’Outre-Mer (BCEOM), puis devient directeur adjoint du Centre d’études et de recherche de l’École des ponts et chaussées (CERGRENE). Il rejoint ensuite le Crédit national comme responsable d’opérations financières.
En 1990, il intègre la Compagnie générale des eaux, qui deviendra Vivendi Environnement puis Veolia Environnement. Il y occupe successivement les postes de directeur général de la Compagnie générale d’entreprises automobiles (CGEA), de directeur général de Connex (la division transport du groupe), de directeur général de Veolia Eau et de directeur général adjoint du groupe.
Voici une vidéo présentant ce dirigeant :
En 2009, Antoine Frérot est nommé président-directeur général de Veolia Environnement. Il doit faire face à une situation difficile, marquée par une dette élevée, une rentabilité faible et une diversification excessive. Il engage alors un plan de redressement qui passe par la cession d’actifs non stratégiques, la réduction des coûts, le recentrage sur les métiers de l’eau, des déchets et de l’énergie, et le développement à l’international.
Sous sa direction, Veolia se positionne comme un acteur majeur de la transition écologique, en proposant des solutions innovantes pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, préserver les ressources naturelles, favoriser l’économie circulaire et améliorer la qualité de vie des populations.
En août 2020, Antoine Frérot lance une offre publique d’achat (OPA) sur Suez, son principal concurrent, dans le but de créer un champion mondial des services à l’environnement. L’opération suscite une vive opposition de la part de Suez, qui dénonce une tentative d’OPA hostile et met en avant les risques sociaux et concurrentiels du projet. Après plusieurs mois de bras de fer juridique et médiatique, les deux groupes finissent par trouver un accord en avril 2021, sous l’égide du gouvernement français. Veolia acquiert 86,22 % du capital de Suez pour 13 milliards d’euros et s’engage à céder une partie des activités de Suez à un consortium mené par le fonds Meridiam.
Le 10 janvier 2022, Antoine Frérot annonce qu’il va céder la direction générale du nouveau groupe à sa dauphine Estelle Brachlianoff, à compter du 1er juillet 2022. Il restera président du conseil d’administration. Estelle Brachlianoff, 49 ans, est diplômée de l’École centrale Paris et a rejoint Veolia en 2005. Elle était directrice générale adjointe en charge des opérations depuis 2018. Elle devient ainsi la deuxième femme à occuper cette fonction au sein du CAC 40, après Catherine McGregor chez Engie.
Antoine Frérot explique que ce changement de gouvernance vise à préparer sa succession et à assurer la continuité du projet stratégique de Veolia. Il affirme qu’il exercera pleinement son mandat de président jusqu’en 2026 et qu’il accompagnera Estelle Brachlianoff dans la mise en œuvre du rapprochement avec Suez.
Antoine Frérot est reconnu comme un chef d’entreprise visionnaire, combatif et engagé pour l’environnement. Il a su redresser Veolia et lui donner une nouvelle dimension en réalisant le rêve d’une fusion avec Suez. Il a également su préparer sa succession en confiant les rênes du groupe à une femme de confiance et d’expérience.
L’assurance habitation est un marché très concurrentiel, mais aussi très traditionnel. Les consommateurs sont souvent confrontés à des contrats complexes, des démarches fastidieuses et des remboursements aléatoires. C’est pour changer cette situation que Daniel Schreiber a cofondé Lemonade, une start-up américaine qui propose une assurance […]
BusinessL’assurance habitation est un marché très concurrentiel, mais aussi très traditionnel. Les consommateurs sont souvent confrontés à des contrats complexes, des démarches fastidieuses et des remboursements aléatoires. C’est pour changer cette situation que Daniel Schreiber a cofondé Lemonade, une start-up américaine qui propose une assurance habitation 100% en ligne, personnalisable, sans engagement et solidaire. Nous allons vous présenter le parcours de cet entrepreneur visionnaire, les caractéristiques de son offre innovante et les perspectives de développement de sa société en France et en Europe.
Daniel Schreiber est un entrepreneur israélien qui a commencé sa carrière dans le secteur des nouvelles technologies. Il a notamment été vice-président du groupe Sandisk, spécialisé dans les solutions de stockage de données, et président de Powermat, une entreprise pionnière dans la recharge sans fil des appareils mobiles.
En 2015, il décide de se lancer dans le domaine de l’assurance, qu’il considère comme un secteur à la fois immense et obsolète. Il s’associe avec Shai Wininger, un autre entrepreneur israélien qui a cofondé Fiverr, une plateforme de services en ligne. Ensemble, ils créent Lemonade, une assurance habitation entièrement digitale, basée sur l’intelligence artificielle et le modèle du “giveback”, c’est-à-dire la redistribution d’une partie des primes à des associations caritatives choisies par les clients.
Voici une vidéo en anglais présentant cet homme d’affaires israélien :
Daniel Schreiber est le président-directeur général de Lemonade, tandis que Shai Wininger en est le président et le directeur des opérations. Ils sont épaulés par Dan Ariely, un célèbre professeur de psychologie et d’économie comportementale, qui occupe le poste de Chief Behavioral Officer.
Lemonade se distingue des assureurs traditionnels par plusieurs aspects :
Lemonade a commencé son activité aux États-Unis en 2016, où elle propose une assurance habitation pour les locataires et les propriétaires, ainsi qu’une assurance vie et une assurance santé pour les animaux. Elle revendique plus d’un million de clients actifs dans ce pays.
En 2019, Lemonade a entamé son expansion internationale en se lançant en Allemagne, puis aux Pays-Bas en 2020. Elle propose dans ces deux pays une assurance de contenu et responsabilité civile.
En décembre 2020, Lemonade a fait son entrée sur le marché français, avec une offre d’assurance habitation pour les locataires, disponible à partir de 4 euros par mois. Daniel Schreiber a déclaré que la France était un pays stratégique pour Lemonade, en raison de l’obligation légale de s’assurer et de la forte demande pour le digital.
Lemonade a également des ambitions paneuropéennes. Elle envisage de se lancer dans d’autres pays du continent, comme l’Espagne, l’Italie ou le Royaume-Uni. Elle compte également élargir son offre à d’autres types d’assurance, comme l’assurance auto ou l’assurance voyage.
Lemonade est une start-up en pleine croissance, qui a levé près de 500 millions de dollars auprès d’investisseurs prestigieux comme Softbank, Allianz ou Google Ventures. Elle est cotée à la bourse de New York depuis juillet 2020, avec une valorisation de plus de 3 milliards de dollars.
Lemonade est donc un acteur à suivre de près dans le secteur de l’assurance habitation en ligne, qui pourrait bousculer les codes et les habitudes des consommateurs français.
Joseph Choueifaty est le fondateur et le CEO de Goodvest, une fintech qui propose une solution d‘investissement engagée pour l’environnement. Diplômé de l’École Hôtelière de Lausanne et du master HEC Entrepreneurs, il a eu l’idée de créer Goodvest pendant le premier confinement, en constatant le […]
FinanceJoseph Choueifaty est le fondateur et le CEO de Goodvest, une fintech qui propose une solution d‘investissement engagée pour l’environnement. Diplômé de l’École Hôtelière de Lausanne et du master HEC Entrepreneurs, il a eu l’idée de créer Goodvest pendant le premier confinement, en constatant le manque de transparence et d’impact de l’épargne traditionnelle. Avec son associé Antoine Bénéteau, il a lancé Goodvest en septembre 2021, avec la mission de rendre l’épargne et l’investissement responsable accessibles à tous. Nous vous présentons le parcours et la vision de Joseph Choueifaty, ainsi que les produits et les services innovants de Goodvest.
Goodvest est une plateforme d’investissement en ligne qui permet aux épargnants de placer leur argent dans des fonds responsables, alignés sur l’accord de Paris et qui excluent les énergies fossiles. Goodvest propose trois produits : le contrat d’assurance-vie, le plan d’épargne retraite et le compte enfant. Ces produits offrent une rentabilité attractive, tout en ayant un impact positif sur la planète et la société.
Goodvest se distingue par sa transparence et sa pédagogie. Les épargnants peuvent visualiser l’impact de leur épargne sur leur compte client, grâce à un onglet dédié qui affiche l’empreinte carbone, les émissions évitées et réduites, ainsi que la trajectoire carbone de leur portefeuille. Ils peuvent également accéder à des informations détaillées sur les fonds sélectionnés par Goodvest, qui respectent une méthodologie rigoureuse basée sur des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG).
Voici une vidéo présentant cet entrepreneur :
Goodvest est également une entreprise à mission, qui s’engage à contribuer à la transition écologique et à la lutte contre le réchauffement climatique. Elle reverse 10 % de ses bénéfices à des associations partenaires qui œuvrent pour la protection de l’environnement.
Goodvest offre aux épargnants la possibilité de donner du sens à leur argent, en finançant des projets et des entreprises qui ont un impact positif sur le monde. En choisissant Goodvest, ils peuvent ainsi concilier performance financière et performance environnementale.
Goodvest offre également une simplicité d’utilisation et une flexibilité. Les épargnants peuvent ouvrir un compte en quelques minutes, sans frais d’entrée ni de sortie, et choisir le niveau de risque qui leur convient. Ils peuvent également modifier leur allocation à tout moment, sans frais ni pénalités.
Enfin, Goodvest offre une sécurité et une confiance. Les fonds sont déposés chez Generali, un assureur solide et reconnu. Les données personnelles sont protégées et sécurisées. Et les épargnants bénéficient d’un service client réactif et à l’écoute.
Depuis son lancement, Goodvest connaît une forte croissance. La fintech compte déjà plus de 10 000 clients et gère plus de 50 millions d’euros d’encours. Elle a également reçu plusieurs récompenses, dont le prix du meilleur projet entrepreneurial du master HEC Entrepreneurs, le prix du public du concours Start-up Energy Transition organisé par la Banque mondiale, ou encore le label FinTech for Tomorrow décerné par Finance for Tomorrow.
Goodvest ambitionne de devenir le leader européen de l’épargne responsable. Pour cela, elle prévoit de renforcer son équipe, qui compte actuellement une vingtaine de collaborateurs passionnés par la finance verte. Elle envisage également de développer de nouveaux produits et services, comme un robo-advisor personnalisé ou un simulateur d’impact. Et elle compte se lancer à l’international, en commençant par l’Espagne et l’Italie.
Goodvest est donc une fintech qui a tout pour réussir : une vision ambitieuse, une offre innovante, une équipe talentueuse et une communauté engagée. Si vous aussi, vous voulez investir pour votre avenir et pour la planète, n’hésitez pas à découvrir Goodvest et à rejoindre le mouvement de l’épargne responsable.
“La transition numérique s’impose comme un défi à la fois stimulant et passionnant pour l’administration publique. Elle offre des opportunités remarquables d’amélioration du service public, d’optimisation des ressources, de renforcement de la transparence et de l’efficacité, tout en encourageant l’innovation et la collaboration.” Stéphane Soh […]
Business“La transition numérique s’impose comme un défi à la fois stimulant et passionnant pour l’administration publique. Elle offre des opportunités remarquables d’amélioration du service public, d’optimisation des ressources, de renforcement de la transparence et de l’efficacité, tout en encourageant l’innovation et la collaboration.”
Stéphane Soh Fonhoue, pourriez-vous partager les clés qui permettent d’initier une réflexion stratégique visionnaire et efficace dans le domaine de la transition numérique ?
Stéphane Soh Fonhoue (SSF) : “La première étape cruciale consiste à identifier les besoins spécifiques, les attentes et les opportunités liés à la transition numérique dans votre domaine d’intervention. Consultez des sources externes telles que les directives européennes, le programme Action publique 2022, ou la loi pour une République numérique. Internement, exploitez les rapports d’activité, les enquêtes de satisfaction, et les retours d’expérience pour comprendre les forces et faiblesses de votre organisation.”
Définissez ensuite une vision claire, réaliste, mesurable, et partagée par l’ensemble des parties prenantes, indique Stéphane Soh Fonhoue, PDG de Mercury.
Voici une vidéo relatant les enjeux de la transformation numérique de l’administration publique :
L’implication des collaborateurs semble être un facteur crucial dans la transition numérique. Comment les guider du concept à la réalisation ?
SSF : “En effet, la transition numérique n’est pas uniquement une question technique, mais aussi humaine. Impliquer vos collaborateurs dès le début du projet et tout au long de sa réalisation est essentiel. Informez, consultez, formez, accompagnez et valorisez. Utilisez des méthodes participatives et collaboratives telles que le design thinking, le co-design, ou le co-développement, qui favorisent la co-construction de solutions adaptées aux besoins réels des usagers et des agents, explique Stéphane Soh Fonhoue. L’utilisation d’outils digitaux tels que les plateformes collaboratives, les réseaux sociaux professionnels, ou les applications mobiles facilite le partage d’informations, la communication, et le travail en équipe.”
Fixer un cap semble être une étape cruciale. Pourriez-vous expliquer comment déterminer les objectifs opérationnels et le plan d’action ?
SSF : “Une fois que vous avez identifié les besoins, mobilisé vos collaborateurs, vous devez fixer le cap en déterminant des objectifs opérationnels, des indicateurs de performance, et un plan d’action pour votre projet de transition numérique. Soyez précis, concret, et cohérent avec votre vision, conseille Stéphane Soh Fonhoue. Si, par exemple, votre vision est de simplifier les démarches administratives, vos objectifs peuvent être de réduire le nombre de formulaires à remplir, de diminuer le délai de traitement des demandes, ou d’augmenter le taux de satisfaction des usagers. Votre plan d’action peut comporter des actions telles que la dématérialisation des procédures, la création d’un guichet unique en ligne, ou la mise en place d’un chatbot.”
La planification semble être un aspect crucial. Comment prioriser les chantiers à mener ?
SSF : “En effet, la transition numérique est un processus continu et évolutif, nécessitant une adaptation constante aux besoins, contraintes, et opportunités qui se présentent. Il est impossible de tout faire simultanément, ni de tout prévoir à l’avance. Il est donc nécessaire de prioriser les chantiers à mener en fonction de leur importance, urgence, faisabilité, et impact. Pour cela, utilisez des méthodes telles que la matrice d’Eisenhower, qui permet de classer les tâches en fonction de leur degré de priorité et d’urgence, ou le diagramme de Pareto, qui identifie les 20% d’actions produisant 80% des résultats. Vous pouvez également vous appuyer sur des outils comme le tableau de bord pour suivre l’avancement des actions, ou le rétroplanning pour planifier les étapes et les échéances du projet, note Stéphane Soh Fonhoue.”
S’équiper pour l’avenir numérique est crucial. Comment choisir les bons outils adaptés à vos objectifs et contraintes ?
SSF : “La transition numérique repose sur l’utilisation des nouvelles technologies pour améliorer les processus, les services, et les modes de fonctionnement de l’administration publique. Face à la multitude d’outils digitaux disponibles sur le marché, il est crucial de choisir judicieusement en fonction de vos objectifs, contraintes, ressources, et utilisateurs. Inspirez-vous des bonnes pratiques issues des succès et des échecs dans le domaine de la transition numérique, recommande Stéphane Soh Fonhoue. Testez les outils avant de les adopter en utilisant des méthodes telles que le prototypage, le test utilisateur, ou le MVP (minimum viable product), pour valider la pertinence, l’utilité, et l’ergonomie des outils.”
La transition numérique nécessite une approche agile. Comment expérimenter, mesurer, et ajuster en permanence ?
SSF : “Tout à fait, la transition numérique est un processus d’apprentissage permanent, exigeant d’expérimenter, d’évaluer, d’ajuster, et d’améliorer en permanence les solutions mises en œuvre. Il n’existe pas de recette miracle ni de solution universelle pour réussir la transition numérique. Adoptez une démarche agile, qui consiste à tester rapidement des hypothèses, mesurer les résultats, tirer des enseignements, et itérer pour progresser. Utilisez des méthodes telles que le feedback, qui consiste à recueillir les retours des utilisateurs et des parties prenantes sur les solutions déployées, ou l’A/B testing, qui consiste à comparer deux versions d’une solution pour déterminer la plus performante. Exploitez également des outils tels que l’analyse des données, qui permet de mesurer l’impact des solutions sur les indicateurs clés, ou le reporting, qui permet de communiquer les résultats obtenus et les pistes d’amélioration, conseille Stéphane Soh Fonhoue.”
“En conclusion, la transition numérique est un défi passionnant qui offre des opportunités d’amélioration du service public, d’optimisation des ressources, de renforcement de la transparence et de l’efficacité, ainsi que de promotion de l’innovation et de la collaboration. Pour relever ce défi, il est impératif de s’appuyer sur une vision partagée, une implication collective, une planification rigoureuse, un déploiement adapté, et une évaluation continue. Ce guide pratique vous a donné des pistes pour devenir un acteur de la transition numérique dans votre secteur.”
Laetitia Garriott de Cayeux est une entrepreneuse américaine d’origine française qui se passionne pour les technologies de pointe et l’exploration spatiale. Elle est la fondatrice et la PDG de Global Space Ventures, un fonds d’investissement qui soutient des start-ups innovantes dans les domaines de l’intelligence […]
Business InnovationLaetitia Garriott de Cayeux est une entrepreneuse américaine d’origine française qui se passionne pour les technologies de pointe et l’exploration spatiale. Elle est la fondatrice et la PDG de Global Space Ventures, un fonds d’investissement qui soutient des start-ups innovantes dans les domaines de l’intelligence artificielle, de la biotechnologie, de l’espace et au-delà. Elle siège également à plusieurs conseils d’administration et comités consultatifs prestigieux, tels que le conseil d’innovation sur les systèmes maritimes sans pilote de l’OTAN, le conseil d’administration du Musée national des mathématiques et de la Fondation XPRIZE, et le comité consultatif du Truman Center. Elle est également l’épouse de Richard Garriott, un célèbre entrepreneur du jeu vidéo et le sixième touriste spatial de l’histoire.
Née à Angers en 1978, Laetitia Garriott de Cayeux a grandi entre la France et Hong Kong, où elle a fréquenté le Lycée français international. Elle a ensuite poursuivi ses études supérieures aux États-Unis, où elle a obtenu un diplôme en mathématiques appliquées à l’université Harvard, puis un MBA à la Harvard Business School. Elle a également étudié à l’université de Cambridge au Royaume-Uni, où elle a été boursière Gates Cambridge.
Voici une vidéo présentant cette femme :
Sa carrière professionnelle l’a amenée à travailler dans différents secteurs et pays. Elle a débuté comme analyste chez Goldman Sachs à New York, puis comme consultante chez McKinsey & Company à Londres. Elle a ensuite rejoint TPG Capital, un fonds de capital-investissement basé à San Francisco, où elle a participé à des opérations de fusion-acquisition et à des investissements dans des entreprises technologiques. Elle a également été directrice générale chez Renaissance Technologies, un fonds spéculatif spécialisé dans le trading algorithmique.
En 2013, Laetitia Garriott de Cayeux décide de se lancer dans l’entrepreneuriat et de se consacrer à sa passion pour l’espace. Elle co-fonde Escape Dynamics, une start-up qui développe un système de propulsion électromagnétique pour les lanceurs spatiaux réutilisables. Elle en devient la présidente et la directrice des opérations, et supervise les aspects techniques, financiers et stratégiques du projet. Elle réussit à lever plus de 10 millions de dollars auprès d’investisseurs privés et publics, dont la NASA et la DARPA.
En 2016, elle crée Global Space Ventures, son propre fonds d’investissement dédié aux technologies spatiales et connexes. Elle y investit dans des start-ups prometteuses qui visent à résoudre des problèmes mondiaux grâce à l’espace, comme la connectivité, la surveillance environnementale, la sécurité ou la santé. Parmi ses participations figurent notamment Planet Labs, une entreprise qui opère la plus grande flotte de satellites d’observation de la Terre ; Relativity Space, une entreprise qui fabrique des fusées entièrement imprimées en 3D ; Spire Global, une entreprise qui fournit des données météorologiques et maritimes par satellite ; ou encore Varda Space Industries, une entreprise qui produit des matériaux avancés en microgravité.
En plus de son activité d’investisseuse, Laetitia Garriott de Cayeux s’implique dans plusieurs organisations qui promeuvent l’innovation et l’éducation dans les domaines scientifiques et technologiques. Elle est membre du conseil d’administration du Musée national des mathématiques à New York, le seul musée dédié aux mathématiques aux États-Unis.
La crise sanitaire mondiale provoquée par la pandémie de Covid-19 a eu un impact considérable sur l’économie et les entreprises de nombreux pays. Face à ce défi sans précédent, certaines nations ont su faire preuve de résilience et d’innovation, à l’image d’Israël, surnommée la “Start-up […]
Business IsraëlLa crise sanitaire mondiale provoquée par la pandémie de Covid-19 a eu un impact considérable sur l’économie et les entreprises de nombreux pays. Face à ce défi sans précédent, certaines nations ont su faire preuve de résilience et d’innovation, à l’image d’Israël, surnommée la “Start-up Nation”. Ce petit pays de 9 millions d’habitants compte plus de 6 000 start-ups actives, le plus grand nombre par habitant au monde, et a vu émerger de nombreuses licornes (entreprises valorisées à plus d’un milliard de dollars) ces dernières années.
Il accueille également plus de 530 centres de recherche et développement de multinationales, ce qui lui vaut le surnom de “Scale-up Nation”. Quels sont les secrets qui font qu’un pays si petit dispose d’un écosystème entrepreneurial si dynamique et performant ? Comment les entrepreneurs israéliens font-ils face aux crises et les transforment-ils en opportunités ? C’est ce que nous allons voir dans cet article, en nous appuyant sur les témoignages de plusieurs acteurs clés du secteur.
L’une des caractéristiques qui distingue Israël des autres pays est sa situation géographique et géopolitique particulière. En effet, Israël est entouré par la mer Méditerranée d’un côté et par des pays qui n’ont pas de régime démocratique ni d’économie de marché libre. De plus, il est situé à plus de 1 600 kilomètres du pays membre de l’OCDE le plus proche, ce qui limite ses options de transport aérien ou maritime. Cette situation fait qu’Israël se comporte comme une île, isolée du reste du monde, et que ses habitants développent un état d’esprit global dès le départ. Comme le souligne Oded Agam, cofondateur et associé directeur de NextLeap Ventures, une société qui connecte les investisseurs avec l’innovation high-tech israélienne : “Toute entreprise, start-up ou grande entreprise qui aspire à réussir doit penser à une échelle mondiale dès le premier jour. Le marché est trop petit pour permettre un grand succès économique si l’on ne vise pas les marchés internationaux dès le départ”.
Par ailleurs, Israël est confronté à des menaces constantes sur sa sécurité et son existence, que ce soit sous la forme d’attaques terroristes, de guerres ou de boycotts. Ces défis ont forgé une culture de l’urgence, du risque et de l’adaptation chez les Israéliens, qui sont habitués à vivre dans l’incertitude et à trouver des solutions créatives aux problèmes. Comme le dit le célèbre slogan : “Necessity is the mother of invention”. L’innovation et l’entrepreneuriat sont donc une nécessité pour survivre et prospérer dans un environnement hostile.
Une autre caractéristique qui fait la force des entrepreneurs israéliens est leur capital psychologique, c’est-à-dire l’ensemble des ressources mentales dont ils disposent pour faire face aux difficultés et aux opportunités. Parmi ces ressources, on peut citer l’espoir, l’optimisme, la confiance en soi et la résilience. Ces qualités sont essentielles pour entreprendre, car elles permettent de se fixer des objectifs ambitieux, de croire en sa capacité à les atteindre, de surmonter les obstacles et les échecs, et de rebondir après une crise.
Ces qualités sont particulièrement développées chez les entrepreneurs israéliens, comme l’a montré une étude menée par la professeure Dafna Kariv, de l’école Adelson d’entrepreneuriat de l’université Reichman, qui a étudié les effets des crises sur les jeunes entrepreneurs. Elle a découvert que les entrepreneurs israéliens ont des niveaux de stress très élevés, mais aussi des niveaux d’espoir et d’optimisme très élevés. Elle explique : “Ils disent : ‘Ma situation est difficile, je suis très inquiet – mais ça ira bien.’ Nous avons testé tout cela avec l’IA pour voir les sentiments. Ils sont très positifs et optimistes, même dans les moments difficiles”.
Ces sentiments positifs sont renforcés par le sentiment d’appartenance à une communauté, qui est également très fort chez les entrepreneurs israéliens. En effet, ces derniers bénéficient d’un réseau solide et solidaire, qui leur offre du soutien, des conseils, des contacts et des opportunités. Ce réseau est composé de divers acteurs, tels que les anciens combattants de l’armée, les anciens élèves des universités, les incubateurs, les accélérateurs, les investisseurs, les mentors, les partenaires et les clients. Comme le dit la professeure Kariv : “La communauté entrepreneuriale en Israël se mobilise en temps de crise et s’entraide mutuellement. Toutes ces déclarations des entrepreneurs sur le fait que l’entrepreneuriat est un monde de chien où il y a souvent une concurrence malsaine, peuvent être vraies, mais pas pendant une crise».
Enfin, une troisième caractéristique qui distingue les entrepreneurs israéliens est leur capacité managériale, c’est-à-dire leur aptitude à diriger et à gérer leur entreprise de manière efficace et efficiente. Cette capacité est mise à l’épreuve en temps de crise, où il faut faire preuve de réactivité, de flexibilité et de vision stratégique. Les entrepreneurs israéliens ont su démontrer qu’ils possèdent ces qualités, en adaptant rapidement leur modèle d’affaires, leurs produits ou leurs services aux besoins du marché, en réduisant leurs coûts ou en augmentant leurs revenus, en renforçant leur position concurrentielle ou en saisissant de nouvelles opportunités.
Par exemple, pendant la pandémie de Covid-19, de nombreuses start-ups israéliennes ont su tirer parti de la situation pour innover et se développer. C’est le cas de K Health, une plateforme qui utilise l’intelligence artificielle pour fournir des diagnostics médicaux personnalisés aux utilisateurs. La start-up a lancé un service gratuit de dépistage du coronavirus, qui a permis à plus d’un million de personnes dans le monde d’évaluer leur risque d’infection. Grâce à cette initiative, K Health a augmenté sa base d’utilisateurs, sa notoriété et sa valeur. Elle a levé 132 millions de dollars en janvier 2021 et est devenue une licorne.
Un autre exemple est celui de Lightricks, une start-up qui développe des applications de retouche photo et vidéo. Face à la demande croissante des utilisateurs confinés chez eux, la start-up a lancé plusieurs nouvelles applications et fonctionnalités, telles que Quickart, qui permet de créer des œuvres d’art numériques en quelques secondes, ou Facetune Video, qui permet d’embellir son visage sur les vidéos. Grâce à ces innovations, Lightricks a atteint plus de 500 millions de téléchargements et plus de 4 millions d’abonnés payants. Elle a également levé 130 millions de dollars en juillet 2021 et est également devenue une licorne.
Nous avons vu que la communauté entrepreneuriale israélienne se distingue par sa capacité à faire face aux crises et à les transformer en opportunités. Cette capacité repose sur trois caractéristiques principales : l’innovation et l’entrepreneuriat comme nécessité, le capital psychologique des entrepreneurs israéliens et leur capacité managériale. Ces caractéristiques font d’Israël un modèle d’écosystème entrepreneurial dynamique et performant, dont les autres pays peuvent s’inspirer.