Croissance de Meta
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Meta, l’entreprise autrefois connue sous le nom de Facebook, a publié mercredi ses résultats financiers pour le premier trimestre de 2023. Et ils sont plutôt encourageants : pour la première fois depuis près d’un an, le géant des réseaux sociaux a enregistré une croissance de son chiffre d’affaires, qui a atteint 29,1 milliards de dollars, en hausse de 17% sur un an. Le bénéfice net a également augmenté de 12%, à 9,5 milliards de dollars.

Ces chiffres ont fait bondir l’action de Meta de 12% dans les échanges après la clôture de la Bourse, confirmant la bonne dynamique de l’entreprise depuis que son fondateur et PDG Mark Zuckerberg a annoncé que 2023 serait une “année de transition” vers la métaverse, un univers virtuel où les utilisateurs peuvent interagir entre eux et avec des contenus numériques.

Mais qu’est-ce qui explique cette performance ? Et comment Meta compte-t-il poursuivre sur cette lancée ? Voici quelques éléments de réponse.

Voici une vidéo en anglais relatant cette nouvelle :

La publicité reste le moteur principal

Malgré les changements de nom et de stratégie, Meta reste avant tout une entreprise qui tire l’essentiel de ses revenus de la publicité en ligne. Et ce secteur a connu une forte reprise après la crise sanitaire qui avait affecté les dépenses des annonceurs en 2022.

Selon Meta, la croissance du chiffre d’affaires publicitaire, qui représente 97% du total, est due à une augmentation du nombre d’utilisateurs et du prix moyen des annonces. Le groupe revendique 3,58 milliards d’utilisateurs actifs mensuels sur l’ensemble de ses plateformes (Meta, Instagram, WhatsApp et Messenger), soit une hausse de 12% sur un an. Le prix moyen des annonces a quant à lui augmenté de 47%, tandis que le nombre d’annonces diffusées a diminué de 20%.

Meta a également bénéficié de la comparaison avec le premier trimestre de 2022, qui avait été marqué par un impact négatif des nouvelles règles de confidentialité imposées par Apple sur les appareils iOS. Ces règles limitent la capacité des applications comme Meta à collecter et à utiliser les données des utilisateurs pour cibler les publicités. Meta avait alors prévenu que cela pourrait affecter sa croissance à long terme.

Le métaverse, un pari ambitieux mais incertain

Si la publicité reste le pilier de Meta, l’entreprise mise désormais sur le métaverse pour se diversifier et se renouveler. Il s’agit d’un projet ambitieux qui vise à créer un univers virtuel où les utilisateurs pourront se connecter entre eux et avec des contenus numériques grâce à des technologies comme la réalité augmentée et la réalité virtuelle.

Meta a déjà investi massivement dans ce domaine, en rachetant notamment des entreprises spécialisées comme Oculus (casques VR), BigBox VR (jeux VR) ou Unit 2 Games (plateforme de création de jeux). Il a également annoncé la création d’une division dédiée à la métaverse, dirigée par Andrew Bosworth, un proche collaborateur de Zuckerberg.

Mais ce pari n’est pas sans risques. D’une part, il implique des coûts importants en recherche et développement, qui ont atteint 6,9 milliards de dollars au premier trimestre, soit 24% du chiffre d’affaires. D’autre part, il suppose que les utilisateurs adhèrent à cette vision et adoptent massivement les technologies nécessaires pour accéder à la métaverse.

Or, pour l’instant, ces technologies restent encore peu répandues et peu accessibles. Selon les estimations du cabinet IDC, il s’est vendu environ 14 millions de casques VR dans le monde en 2022, soit moins de 1% du nombre d’utilisateurs de Meta.

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